Aujourd'hui, après plus de deux ans, j'ai reproposé le mors à ma jument. Alors que la plupart des gens ont peur d'enlever le mors pour passer au licol (ou hackamore) en corde, moi à l'inverse j'avais un peu peur de passer au mors.
Mais je reste quand même en licol pour le moment. Je n'éprouve pas le besoin de passer au mors.
18 décembre 2005
La porte en lamelles
Ca faisait plusieurs séances, peut-être 4 ou 5, que j'essayais de faire en sorte que ma jument passe à travers la porte en lamelles.
Je pouvais aller jusqu'à ce qu'elle pose son nez dessus. Parfois, elle commençait à y faire passer la tête mais reculait un peu dès que le vent faisait voleter les pans noirs en plastique. Mais pas vraiment de progrès.
Cette fois-ci, j'ai joué la carte de la fermeté, au lieu de demander toujours doucement et de n'obtenir aucun progrès. J'ai bien sur commencé par lui proposer de s'en rapprocher, de lui donner du confort près de la porte. Mais si je lui proposais de passer, elle allait de côté ou reculait mais certainement pas en avant.
Comme elle n'avait pas l'air d'avoir peur de la porte, même avec un peu de vent dedans, je me suis dit que je devais être trop polie, que j'attendais sans doute trop et que je devais passer à la phase suivante pour la mettre en avant au moment où elle est prête.
Dès ma décision prise, j'ai levé la main à la manière de l'envoi pour le jeu du cercle. Ma jument était à environ 2 mètres et bien en face des lamelles. Elle a visiblement détecté ma détermination car elle est partie au galop si vite à travers la porte ! Une fois passée, elle a fait demi-tour tout de suite pour me faire face, comme au squeeze game, et pas l'air terrifiée du tout.
Je l'ai fait repasser quelques fois encore, peut-être 5 ou 6, parce qu'elle n'était pas tout fait tranquille avec ça ; elle précipitait un peu. A mesure qu'elle prenait confiance, elle avait l'air de trouver ça rigolo et elle commençait à s'exciter. Je lui ai donc proposé de bouger en cercle un peu plus loin à la 7m, et elle a pu sortir ce qu'elle voulait sortir (passage, queue sur le dos, ronflements, galop). J'ai perdu la connexion, mais je l'ai récupérée facilement avec un yoyo rapide. Et elle était à nouveau avec moi et calme.
Ensuite, je lui ai demandé de repasser encore dans la porte en lamelles jusqu'à ce qu'elle n'hésite plus et qu'elle passe vraiment calmement au pas, en conduite et en stick to me, sans précipiter. Et ce fût fait.
Douceur, fermeté... Comment doser ?
Je pouvais aller jusqu'à ce qu'elle pose son nez dessus. Parfois, elle commençait à y faire passer la tête mais reculait un peu dès que le vent faisait voleter les pans noirs en plastique. Mais pas vraiment de progrès.
Cette fois-ci, j'ai joué la carte de la fermeté, au lieu de demander toujours doucement et de n'obtenir aucun progrès. J'ai bien sur commencé par lui proposer de s'en rapprocher, de lui donner du confort près de la porte. Mais si je lui proposais de passer, elle allait de côté ou reculait mais certainement pas en avant.
Comme elle n'avait pas l'air d'avoir peur de la porte, même avec un peu de vent dedans, je me suis dit que je devais être trop polie, que j'attendais sans doute trop et que je devais passer à la phase suivante pour la mettre en avant au moment où elle est prête.
Dès ma décision prise, j'ai levé la main à la manière de l'envoi pour le jeu du cercle. Ma jument était à environ 2 mètres et bien en face des lamelles. Elle a visiblement détecté ma détermination car elle est partie au galop si vite à travers la porte ! Une fois passée, elle a fait demi-tour tout de suite pour me faire face, comme au squeeze game, et pas l'air terrifiée du tout.
Je l'ai fait repasser quelques fois encore, peut-être 5 ou 6, parce qu'elle n'était pas tout fait tranquille avec ça ; elle précipitait un peu. A mesure qu'elle prenait confiance, elle avait l'air de trouver ça rigolo et elle commençait à s'exciter. Je lui ai donc proposé de bouger en cercle un peu plus loin à la 7m, et elle a pu sortir ce qu'elle voulait sortir (passage, queue sur le dos, ronflements, galop). J'ai perdu la connexion, mais je l'ai récupérée facilement avec un yoyo rapide. Et elle était à nouveau avec moi et calme.
Ensuite, je lui ai demandé de repasser encore dans la porte en lamelles jusqu'à ce qu'elle n'hésite plus et qu'elle passe vraiment calmement au pas, en conduite et en stick to me, sans précipiter. Et ce fût fait.
Douceur, fermeté... Comment doser ?
06 décembre 2005
Antoine Cloux
Un nom familier mais pas de visage...
Sauf au Salon du Cheval, souriant, simple et sympathique, le 6 décembre, à la dédicace de "True Unity" qu'il a traduit, fidèle à l'esprit de Dorrance.
Le soir même, il présentait le débourrage opéré par Martin Black sur deux jeunes chevaux de sport.
Sauf au Salon du Cheval, souriant, simple et sympathique, le 6 décembre, à la dédicace de "True Unity" qu'il a traduit, fidèle à l'esprit de Dorrance.
Le soir même, il présentait le débourrage opéré par Martin Black sur deux jeunes chevaux de sport.
Andy, Oakies et le "comment faire"
Evidemment, j'ai été au Salon du Cheval.
Je m'étais dit que cette année, j'allais changer un peu mais c'était plus fort que moi : il a fallu que je regarde la démo de Andy cette année encore.
Même s'il n'y avait rien de neuf, que Oakies me semble moins réactive, moins légère, c'était toujours un plaisir de les voir évoluer. On sent clairement la communication qu'il y a entre eux.
Sa démo commence par quelques changements de pied au galop à la corde, puis en liberté où Oakies nous sort son panache. Ensuite en selle de dressage et filet où Andy démontre qu'il communique avec son assiette et ses jambes plus qu'avec ses rênes. CQFD lorsqu'il retire le filet avec une Oakies en place par le stimuli d'une cordelette autour de l'encolure ou quelques crins levés du bout des doigts.
Le plus important est que Oakies est d'accord pour faire ce que Andy lui demande.
Après ça, place à d'autres démonstrations qui nous transportent dans un monde différent, où le cheval peu serein, inquiet, trépignant, se bat avec une embouchure à levier tenue par une main dure parfois carrément brutale qui retient son envie de fuir. Les autres cavaliers en avaient tout aussi "plein les mains". C'est le jour et la nuit avec Andy !
Mais le plus important vient après. J'ai vu une haflinger montée western avec une corde de licol de pré autour de l'encolure. Certes, le cavalier communiquait avec son cheval ; physiquement, il faisait ce qu'avait fait Andy : contrôler les allures et la direction sans rênes. Mais le cavalier montait "en force", de manère flagrante dans ses mains (tirant sur la longe du licol à l'étrangler), parfois avec la longe remontée vers la nuque quand la jument ne répondait pas bien ou lui échappait un peu. La jument fulminait, fouaillait de la queue, secouait la tête. Je n'avais pas l'impression qu'elle était d'accord mais elle faisait quand même, montrant tout le "bien" qu'elle pensait.
Finalement, l'important n'est pas de faire, mais comment on le fait.
Je m'étais dit que cette année, j'allais changer un peu mais c'était plus fort que moi : il a fallu que je regarde la démo de Andy cette année encore.
Même s'il n'y avait rien de neuf, que Oakies me semble moins réactive, moins légère, c'était toujours un plaisir de les voir évoluer. On sent clairement la communication qu'il y a entre eux.
Sa démo commence par quelques changements de pied au galop à la corde, puis en liberté où Oakies nous sort son panache. Ensuite en selle de dressage et filet où Andy démontre qu'il communique avec son assiette et ses jambes plus qu'avec ses rênes. CQFD lorsqu'il retire le filet avec une Oakies en place par le stimuli d'une cordelette autour de l'encolure ou quelques crins levés du bout des doigts.
Le plus important est que Oakies est d'accord pour faire ce que Andy lui demande.
Après ça, place à d'autres démonstrations qui nous transportent dans un monde différent, où le cheval peu serein, inquiet, trépignant, se bat avec une embouchure à levier tenue par une main dure parfois carrément brutale qui retient son envie de fuir. Les autres cavaliers en avaient tout aussi "plein les mains". C'est le jour et la nuit avec Andy !
Mais le plus important vient après. J'ai vu une haflinger montée western avec une corde de licol de pré autour de l'encolure. Certes, le cavalier communiquait avec son cheval ; physiquement, il faisait ce qu'avait fait Andy : contrôler les allures et la direction sans rênes. Mais le cavalier montait "en force", de manère flagrante dans ses mains (tirant sur la longe du licol à l'étrangler), parfois avec la longe remontée vers la nuque quand la jument ne répondait pas bien ou lui échappait un peu. La jument fulminait, fouaillait de la queue, secouait la tête. Je n'avais pas l'impression qu'elle était d'accord mais elle faisait quand même, montrant tout le "bien" qu'elle pensait.
Finalement, l'important n'est pas de faire, mais comment on le fait.
03 décembre 2005
En extérieur avec une cordelette
Un sujet discuté sur plusieurs forums : peut-on monter son cheval sans licol, ni mors, en extérieur, avec seulement une cordelette autour de l'encolure ?
Mon avis est qu'il y a trop de choses qu'on ne maîtrise pas dehors. Un ramasseur de champignons peut se relever des fourrés soudainement, un cerf peut couper la route, un sanglier peut charger, un quad bruyant peut débouler, un enfant peut courir voir le "dada", des vélos peuvent surgir sur la piste macadamisée,...
Même si notre cheval semble être sous contrôle, il reste un animal de fuite et l'extérieur est bien trop imprévisible. Et s'il en va de notre sécurité, il en va aussi de celles des promeneurs.
Mon avis est qu'il y a trop de choses qu'on ne maîtrise pas dehors. Un ramasseur de champignons peut se relever des fourrés soudainement, un cerf peut couper la route, un sanglier peut charger, un quad bruyant peut débouler, un enfant peut courir voir le "dada", des vélos peuvent surgir sur la piste macadamisée,...
Même si notre cheval semble être sous contrôle, il reste un animal de fuite et l'extérieur est bien trop imprévisible. Et s'il en va de notre sécurité, il en va aussi de celles des promeneurs.
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