04 octobre 2009

Des pièces du puzzle

Voilà que 3 mois sont passés à la vitesse de la lumière qui diminue avec l'hiver arrivant.

J'ai continué les exercices avec Jade (cercles, épaule en dedans, tête au mur, cessions, appuyers, au pas et au trot, petit piaffer) en alternance avec des sorties en forêt.
Plus les séances passaient, plus je me demandais où cela me menait. Quelle était la prochaine étape ? Dois-je répéter ces exercices sans cesse ? Que se passe-t-il après ?
J'avais un peu peur de lasser ma jument et je commençais en me lasser moi-même de faire les mêmes séances sans vraiment comprendre l'utilité de ces gammes. Parfois la séance était facile, Jade très agréable à monter, parfois la séance était mitigée, moins d'impulsion, plus de résistance dans les épaules, avec toujours le doute de la cavalière moyenne qui apprend et qui n'est pas certaine de bien faire.

Bref, je ne savais pas où tous ces exercices de deux pistes allaient
me mener.

Et puis un jour, un petit déclic. 
J'étais en tête au mur au pas, Jade perdait de l'impulsion, j'ai touché avec la badine pour lui rappeler qu'elle devait maintenir son impulsion, et elle a embrayé sur un tout petit galop tout rond en gardant cette attitude compacte apportée par la tête au mur.
C'était une première pièce du puzzle !

Un autre jour, plus tard, j'étais en pleine balade en forêt, et j'avais profité d'une belle piste de sable pour demander quelques transitions pas-galop-pas, ce qui a réveillé un peu l'impulsion de Jade. En sortie de piste, calme et au pas rênes longues, je reprends mes rênes, me redresse, demande à ma jument de faire de même, et l'amène au pas compté en vue d'une demande d'un petit piaffer qu'elle entame failement. Mais je ne sentais pas la suspension, alors avec ma badine que je tenais dans la main gauche, je touche vers l'arrière pour remettre de l'impulsion, et voilà Jade qui, l'esprit encore dans les transitions précédentes, y répond par un départ au galop à droite... et sur place ! Je pense que c'était bien un galop sur place car trois temps bien sentis sous moi, le dos monté, et agréablement confortables. Comme elle était dans un état de rassembler par ma demande de pas compté préparatoire au piaffer, elle était bien en équilibre, bien ronde et légère, la nuque haute, le poids sur l'arrière-main, les hanches légèrement abaissées, et le petit plus d'impulsion demandé couplé aux transitions pas-galop quelques instants plus tôt ont fait le reste.
C'était une deuxième pièce du puzzle !