21 janvier 2013

Croire savoir et savoir vraiment

Il y a 10 ans, quand j'étais en club, dès que j'ai su trotter, galoper et sauter un obstacle isolé, ça y est, je savais "monter à cheval" ! 
Puis j'ai pris un cheval du club en demi-pension un été ; un brave anglo gentil comme tout. Et parce que j'avais compris les aides de départ au galop et pensant qu'il suffisait d'inverser les aides pour changer de pied, je changeais de pied dans les diagonales avec ce bon petit père, rênes longues. Ca y est, j'étais dresseuse ! 
Puis au cours de la troisième année de club, enchaîner un parcours d'obstacles, suivre une reprise, revenir vivante de balade,... Ca y est, j'étais mûre pour être proprio ! 
Hier encore, je croyais savoir faire une bonne EED sur le cercle et avoir une jument équilibrée latéralement. Oui... mais non ! Ce n'est pas aussi facile. Je viens seulement de prendre conscience d'une épaule fuyante et du manque de poussée du postérieur. 

En fait, il y a des choses que je ne savais même pas que j'ignorais ! Et ce, d'années en années ! 
Les exercices que je croyais savoir exécuter n'étaient en fait pas exécutés correctement. 
Les pierres de l'édifice que je croyais acquises ne l'étaient pas solidement. 
Quelques faux ressentis alors que je croyais le mouvement juste. Et encore faut-il savoir ce qu'il faut ressentir. 
Le chemin d'abord entrepris n'était pas le seul et unique ; ils sont multiples mais pas toujours appropriés selon le cheval et la situation. 
Les premières sensations que je qualifiais de "wow!" croyant "y être" n'étaient en fait que les tout petits balbutiements des vraies futures que je n'ai pas encore atteintes (si je les atteins un jour). 

Quand je relis quelques articles de mes séances passées, ou j'écris que ça y est, l'appuyer c'est ok, l'EED c'est ok, le ralentissement du galop c'est ok, etc... En fait, non, on n'y est pas encore, il y a encore beaucoup de travail pour avoir le mouvement plus fluide, plus facile, plus décontracté, plus léger, et pas que sur 3 foulées.

A ma décharge, je travaille seule la grande majorité du temps et donc il n'y a pas de coach pour dire "oui" ou "non" et m'aider à corriger dès qu'il le faudrait. J'ai donc pas mal d'erreurs à mon actif mais aussi quelques petites choses réussies heureusement. 

Donc je continue, et je n'ai pas fini de continuer, parce que le chemin reste passionnant, la recherche stimulante, et les petits succès exaltants !

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